Le terme de Diabète désigne un groupe de maladies métaboliques un peu hétérogènes qui ont toutes en commun une élévation chronique de la glycémie (hyperglycémie).
Cette hyperglycémie est associée au développement de complications microvasculaires (œil, rein, pieds) et a une augmentation du risque vasculaire (complications macrovasculaires : cœur, cerveau, grosses artères)
1-Le diabète de type 2 (DT2)
L’immense majorité, au moins 90% des états diabétiques est constituée par une maladie assez mal définie, longtemps asymptomatique (« la maladie silencieuse ») qui survient typiquement après la cinquantaine, plus particulièrement chez des personnes en surpoids ou qui ont des antécédents familiaux de la même maladie : c’est le Diabète de type 2
2-Le diabète de type 1
Le diabète de type 1 est beaucoup plus rare. C’est une atteinte brutale et bruyante dans sa symptomatologie : difficile de passer à côté : pipi comme s’il en pleuvait, soif incessante et perte de poids , sentiment de fatigue intense sont les principaux symptômes.
Classiquement il survient chez le jeune enfant ou l’adolescent, plus rarement l’adulte jeune.
Mais les frontières se troublent aujourd’hui, on trouve des diabètes de type1 plus tard chez l’adulte et des DT2 plus précocement chez les plus jeunes.
Bien entendu la prise de poids n’est susceptible de produire un diabète que si elle se produit sur un terrain génétique susceptible, qui est malheureusement très répandu.
De nombreux facteurs sont susceptibles de contribuer à l’explosion de cas de diabète :
En 30 ans le nombre de DT2 est passé de 100 à 400 millions dans le monde.
Le facteur explicatif le plus important est probablement celui que l’on appelle la « transition nutritionnelle ».
En effet, un peu partout dans le monde, la fin des disettes, l’installation globale de la nourriture occidentale dans le monde (le prix d’un repas McDonald est un indice économique comparatif, dans la plupart des pays du monde) permet une alimentation abordable, d’autant plus qu’elle est de basse qualité nutritionnelle (dense énergétiquement, car trop grasse et trop sucrée mais dépourvue d’éléments à haute valeur ajoutée, par exemple les vitamines ou les minéraux).
La transformation de la nature du travail avec l’industrialisation nous a fait passer depuis la deuxième guerre mondiale, d’un travail physique dépensant beaucoup de calories à un travail sédentaire exigeant en théorie beaucoup moins de calories
Qui n’a pas utilisé ou n’utilise pas encore la voiture pour des petits trajets quotidiens (comme aller chercher le pain ou amener les enfants à l’école sous prétexte de gagner du temps, maitre mot de notre civilisation actuelle)
Bref cette « transition nutritionnelle » conduit au stockage d’un excès d’énergie qui se manifeste par l’accumulation de masse grasse excédentaire et excessive.
Si la prévention de l’obésité relève de mesures sociétales, la prévention de son évolution vers le diabète ou ses complications, chez les personnes prédisposées à cette maladie ou déjà diabétiques, nécessite des modifications importantes dans le mode de vie qui ne peuvent être obtenue qu’a travers un accompagnement régulier par des équipes médicales (médecin, infirmière, diététicienne, physiothérapeute) compétentes dans le domaine.
Avant tout, il est fondamental pour moi de vous connaitre pour mieux vous aider.
Bien sur tous vos antécédents médicaux sont fondamentaux, mais votre mode de vie et votre caractère influeront également sur votre prise en charge. Je m’attacherai bien sûr à équilibrer le mieux possible votre diabète grâce à l’arsenal thérapeutique dont nous disposons (chaque médicament a une place précise dans la stratégie de traitement) mais sachez que vous êtes également et avant tout acteur de votre maladie et que mon but est de vous former à avoir les bons réflexes d’alimentation, de surveillance, et d’activité physique pour prévenir au mieux les complications de la maladie.